Un hommage à son père :
Lors du Service Clientèle - FAQ, Bodo a su donner vie à son concept « Vlisco dans la mode associative féminine ». Quand Anne-Béatrice a gagné le concours, elle rayonnait de joie. Pour elle, cette victoire représentait un véritable hommage à la mémoire de son père qui s’était toujours montré constant, encourageant et généreux avec elle, tout au long de ses études.
Le Cameroun en vedette :
« Les résultats m’ont donné confiance en ma capacité à créer des collections thématiques différentes, pour répondre aux attentes d’un public africain de plus en plus glamour et exigeant. » Elle souhaite maintenant « faire du Cameroun un nouveau pôle pour la visibilité de Vlisco en Afrique centrale », en premier lieu via la création d’une entreprise de distribution de tissus offrant des services de tailleur sur site, mais aussi en organisant plus de concours et d’opportunités pour les jeunes talents d’Afrique centrale.
La femme, plurielle et transculturelle :
À l’aide des fonds remportés lors du VFF, pour la Journée internationale de la femme, Anne-Béatrice a présenté sa première collection thématique, « La femme, plurielle et transculturelle », sous l’égide de sa marque de mode BB Sao, ainsi baptisée en hommage à l’ancienne civilisation transfrontalière du Cameroun, du Tchad et du Nigeria. Bodo explique que « le thème de la femme plurielle et transculturelle avait pour but de libérer la femme
africaine de l’image stéréotypée des mannequins occidentalisés. La collection mettait l’accent sur la beauté naturelle de la femme africaine à travers toutes ses expressions anatomiques : de la généreuse silhouette de Venus Hottentot aux corps teintés de bronze des femmes soudano-sahéliennes, de la petite stature des pygmées des forêts équatoriales à la peau claire des femmes africaines albinos. » Expérimentant avec un large éventail de
concepts visuels, cette collection BB Sao privilégie « l’intercommunication, grâce à des installations utilisant la sculpture et la peinture. » Après la confection des vêtements, les tissus ont été confiés à une équipe d’étudiants en arts visuels triés sur le volet, chargés de créer les tableaux et sculptures conceptuels accompagnant la collection.
Au travail, et sans attendre !
« Lorsque je m’adresse aux jeunes étudiants, je leur conseille de se mettre à travailler sur leur projet sans attendre, car la concurrence est rude : des centaines de candidats du monde entier participent au concours. Et les compétences techniques ne suffisent pas, il faut aussi savoir développer un contenu conceptuel et des vêtements capables de l’incarner. Plus que des produits de communication sociale, ce sont de véritables oeuvres d’art. »