Malgré plusieurs moments de doute, Lisa Folawiyo a eu le cran d’abandonner son métier d’avocate pour poursuivre une carrière dans la mode. « En 2004, j’ai été prise d’un désir inextinguible de m’exprimer au travers de la création de mode et de faire entendre ma voix haut et fort dans le monde entier. »
Bien qu’ayant lancé son label Jewel by Lisa avec seulement 12 yards de tissu, l’ambition de Lisa a toujours été internationale. Jewel by Lisa est aujourd’hui une marque mondiale aux multiples facettes spécialisée dans le prêt-à-porter pour femmes et les accessoires. « Nous avons perfectionné l’art de porter des tissus Ankara grâce à des ornements étudiés qui apportent de la profondeur à l’étoffe, créant ainsi une signature mondiale qui a transformé le label en marque de luxe convoitée. »
Jewel by Lisa privilégie les imprimés Vlisco. « Comme nous ornons nos vêtements de cristaux et de perles de verre précieuses cousus à la main, il est crucial de choisir des tissus qui résisteront à l’épreuve du temps avec leurs ornements. »
« Les beaux imprimés, la nature, les souvenirs d’enfance, la culture, le style urbain et les icônes de la mode », pour Lisa tout est source d’inspiration. « En matière de mode, ma mère et ma belle-mère sont mes idoles. Mais mes références, qui vont de célèbres fashionistas à Mme Tout-le-Monde, sont bien trop nombreuses pour que j’en fasse la liste ici. »
Passionnée de danse et inspirée par Dieu, ainsi que par la force, l’altruisme et l’amour de ses parents, Lisa est décidée à consacrer sa vie à la création.
« Je rêve de continuer à créer jusqu’à mes vieux jours et d’avoir une audience et une influence croissantes à l’échelle internationale, dans l’univers de la mode comme dans d’autres domaines socio-économiques. Je veux créer des opportunités viables pour les jeunes créatifs. Pour moi, c’est une façon de bâtir un patrimoine. »
Et, en effet, pierre après pierre, avec une grande patience, elle a construit son projet.
« Je trouve que, trop souvent, les gens veulent tout avoir sans attendre. C’est ce que j’appelle « le syndrome du tout, tout de suite. » C’est particulièrement vrai aujourd’hui avec la technologie qui nous met tous en contact via les réseaux sociaux. Cette évolution s’est traduite par une concurrence féroce entre pairs et une soif maladive de réussite et de reconnaissance immédiates. Lorsque je sens que je tombe dans le travers de vouloir que tout arrive MAINTENANT, je prends le temps de ralentir, j’arrête de vouloir gravir les échelons trop vite et je profite de l’instant présent et de ses succès, petits et grands. »